Prénom : Ophélie
Âge : 26 ans
Métier / situation professionnelle : Assistante de français / prof de FLE
Situation personnelle : célibataire
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Expatrié(e) en Angleterre depuis septembre 2014.
Comment était ta vie avant l’expatriation ?
Avant de m’expatrier en Angleterre, j’étais étudiante en Master Recherche. C’était une petite vie tranquille, qui tournait autour de mes études.
Qu’est-ce qui t’a amené(e) à t’expatrier ?
Ma fac proposait un système d’échange avec des établissements scolaires en Europe pour devenir Assistant de Français. Depuis mon année Erasmus à Glasgow, qui remonte déjà à 2011 – 2012, je n’avais qu’une envie : retenter l’expérience dans un cadre professionnel ! J’ai donc rempli le dossier de candidature. Dans le cadre de cet échange, on ne choisit pas l’endroit où l’on va être, mais les régions qui nous intéressent. A partir de là, les établissements scolaires britanniques partenaires reçoivent nos candidatures et acceptent celles qu’elles souhaitent. C’est comme ça que j’ai atterri à Stamford, une petite ville à l’extrême sud du Lincolnshire, dans les Midlands de l’est.
Depuis combien de temps vis-tu là et combien de temps comptes-tu rester ?
J’habite à Stamford depuis septembre 2014. Je ne compte pas repartir en France de sitôt et pour cause, je reprends mes études en septembre 2017… à l’université de York, pour devenir professeur de français dans un établissement britannique. Ça va être un grand changement dans ma vie d’expatriée, et j’ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner !
L’expatriation était quelque chose que tu voulais tenter ?
Comme mentionné plus tôt, j’avais déjà eu la chance de tenter l’expatriation en vivant neuf mois à Glasgow, en Ecosse, pour ma troisième année de licence. Cette expatriation-là c’était faite sur un coup de tête, à la suite d’un début d’année plus que déprimant (double décès dans ma famille, des études qui ne m’intéressaient plus, un quotidien bien trop routinier…). Ma deuxième expatriation s’est faite dans un contexte bien plus favorable, et c’était comme redécouvrir l’expérience, avec un œil neuf.
Comment se sont passés les préparatifs du déménagement ? Tu peux nous raconter ?
Le déménagement a été plutôt facile, puisque je n’ai eu qu’à quitter l’appartement que je louais à Poitiers, en France. Toutes mes affaires sont chez mes parents – du moins, ce qui n’a pas été emprunté par mon frère et ma sœur ! Je suis partie en Angleterre avec une valise et mon sac-à-dos, donc il n’y a pas eu de déménagement à proprement parlé. L’école qui m’emploie m’a tout de suite proposé un logement de fonction, donc le côté préparatifs de déménagement a vite été bâclé !
Y avait-il des démarches particulières à faire/à prévoir pour ce pays ?
Bien que le Royaume-Uni ne fasse pas partie de l’espace Schengen, il fait quand même partie de l’Union Européenne. Autant vous dire que ça facilite les démarches. En tant qu’Européenne, je n’ai pas eu à faire de demande de Visa ou ce genre de chose. La seule démarche essentielle une fois sur place, c’est de faire une demande pour obtenir le National Insurance Number. C’est une sorte de numéro de sécurité sociale britannique, indispensable pour travailler sur le territoire.
Peux-tu nous dire ce qui t’a le plus « choqué(e) » / sauté aux yeux à ton arrivée dans ce pays ?
Sans hésiter, la courtoisie et l’optimisme des locaux ! Les Anglais sont très courtois, et le fait qu’ils fassent la queue pour à peu près tout m’a fait sourire dès le début ! Dans la rue, les gens sourient, sans raison. Et ça, c’est vraiment chouette !
Comment t’es-tu intégrée ?
Avec une licence d’anglais en poche et une année à Glasgow, j’avais la chance de parler anglais. Il n’a pas été difficile de m’intégrer de ce point de vue là. Quant au côté social, j’avais peur que ce soit plus difficile. Je suis quelqu’un de nature très réservée, timide et introvertie. Pourtant, dès mon arrivée les choses se sont bien passées. L’avantage d’une ville comme Stamford, c’est que ce n’est pas très grand. J’ai rapidement sympathisé avec les amis de ma coloc’ espagnole, qui était là depuis quelques années déjà.
Qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis que tu es expat’ ?
L’éternelle pessimiste que j’étais a laissé place à une optimiste ! C’est un grand changement en soi. Plus sérieusement, je suis devenue bien plus sociable, bien plus ouverte. Finies les soirées à déprimer toute seule chez moi !
As-tu eu des inquiétudes, des moments de solitude ?
Pas vraiment. Je suis arrivée en Angleterre avec un emploi en poche. Je n’ai donc pas eu d’inquiétude en ce qui concerne la recherche d’emploi. Très rapidement, je me suis intégrée dans le cercle scolaire dans lequel j’évolue : les profs qui sont mes collègues ont tout fait pour que je me sente immédiatement à l’aise. Ca a été formidable, dès le départ.
Qu’est-ce qui te manque le plus de ton pays d’origine ?
Pas grand-chose très honnêtement, si ce n’est ma famille et mes ami(e)s proches ! Je ne le nie pas, j’aime beaucoup la France mais pas au point de manquer de quelque chose. Il y a toujours des moments où je me dis « je ferais bien ça » ou « je mangerais bien ça », mais c’est passager.
Te vois-tu revenir dans ton pays d’origine un jour ?
Pour le moment, absolument pas. J’aime beaucoup trop la vie que je me suis construite en Angleterre pour envisager rentrer en France un jour.
Qu’est-ce qu’il ne faut pas manquer dans ton pays d’adoption ?
– à manger : des scones avec de la crème et de la confiture de fraise, du sticky toffee pudding
– à boire : de la bière, et du thé bien sûr !
– à voir : la liste est très longue, mais la campagne anglaise est particulièrement jolie à voir.
– à faire : se promener en campagne, aller découvrir des endroits méconnus, visiter Londres, faire de la randonnée dans les parcs régionaux et nationaux, sortir des sentiers battus à la recherche de petites merveilles. Mais aussi, participer à des choses plus traditionnelles : une Zombie Walk pour Halloween ou une vente de gâteau pour Red Nose Day par exemple !
– à savoir : les règles de politesse sont différentes de celles françaises. Il faut bien se renseigner si on veut éviter les regards noirs des locaux (je pense notamment au système bien rodé de la « queue »).
Quels sont tes conseils pour ceux qui souhaitent s’expatrier de manière générale ou dans ton pays d’adoption ?
No stress! L’Angleterre n’est pas si différente de la France au final. On reste dans un pays européen, ce qui rend l’expatriation plutôt gérable. Pour le moment, dans l’attente des conséquences du Brexit, il est toujours aussi facile de s’y expatrier : pas besoin de Visa si l’on vient d’un pays de l’UE par exemple.
Comment as-tu appréhendé la langue de ton pays d’adoption ?
Pas tellement, puisque j’ai habité en Ecosse un an et que je sors d’une licence et d’un master d’anglais. Ceci étant dit, il y a une réelle différence entre l’anglais que l’on apprend sur les bancs de la fac française et l’anglais parlé au quotidien. Il faut se faire aux différents accents (on dit qu’ils changent tous les 20 miles !), mais rien de bien compliqué.
T’y es-tu fait des amis ? Si oui comment, si non pourquoi ?
J’ai eu la chance d’avoir pour colocataire une Espagnole qui vivait à Stamford depuis déjà deux ans. Elle m’a rapidement présentée à ses amis, qui sont devenus les miens. C’était un groupe très hétéroclite puisqu’il se composait d’Espagnols, de Grecs, de Lithuaniens, d’Américains, d’Autrichiens, et j’en passe. Malheureusement, tout ce beau monde est peu à peu reparti dans son pays d’origine. Il me reste cependant quelques amis très proches. Le seul point négatif, ce sont les Français. J’ai réussi à les éviter pendant deux ans, mais aujourd’hui j’ai de très bons amis français !
Le problème de l’expatriation, c’est qu’on est amené à rencontrer des gens qui, comme nous, ne sont que de passage. On peut très bien lier des amitiés très fortes, mais elles finissent souvent par éclater à cause de l’éloignement géographique.
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