C’est au tour de Mélissa, connue sous le pseudo Pretty Little Truth qui nous parle de son expérience de l’expatriation. Elle a quitté la France il y a déjà 6 ans pour l’Angleterre !
Prénom : Melissa
Âge : presque 30 ans
Métier : Responsable Marketing de jour / blogueuse voyage et lifestyle de nuit
Vie perso : Fiancée à mon Anglais
Blog – Instagram – Facebook – Twitter – Pinterest
Expatrié(e) en Angleterre depuis 2011.
Comment était ta vie avant l’expatriation ?
Ma vie avant l’expatriation était un peu chaotique, je dois l’avouer. Je finissais mes études d’école de commerce tout en travaillant à temps partiel et je vivais entre Poitiers et la région toulousaine.
Qu’est-ce qui t’a amené(e) à t’expatrier ?
En finissant mon Master en marketing international, je me suis rendue compte que de l’expérience marketing j’en avais, c’était de l’international qui me manquait. Donc j’ai commencé à chercher des contrats VIE (volontariat international en entreprise) à l’étranger pour renforcer mon CV. J’ai postulé dans plusieurs pays différents et c’est finalement en Angleterre que j’ai été prise pour un poste d’assistante marketing qui correspondait parfaitement à ce que je souhaitais faire.
Depuis combien de temps vis-tu là et combien de temps comptes-tu rester ?
A l’origine, je pensais partir un an, voire deux si le contrat me plaisait, puis rentrer en France avec cette expérience internationale en poche. Mais je suis complétement tombée amoureuse de l’Angleterre et à la fin de mon contrat, je n’ai pas voulu repartir. J’ai rencontré mon Anglais aussi, ce qui a conforté mon choix de rester ici. Six ans plus tard, je vis toujours en Angleterre, j’y ai acheté une maison, et je n’ai aucune intention de rentrer en France. Mais m’expatrier ailleurs, pourquoi pas !
L’expatriation était quelque chose que tu voulais tenter ?
J’ai toujours adoré voyager et découvrir de nouvelles cultures, donc oui l’expatriation m’a toujours tenté.
Comment se sont passés les préparatifs du déménagement ? Tu peux nous raconter ?
J’ai eu beaucoup de chances dans les préparatifs du déménagement puisque je partais en Angleterre ayant déjà un travail là-bas, et une de mes futures collègues avait proposé de me loger le temps que je trouve un logement sur place. Je partais donc avec un poids en moins sur la conscience. J’ai juste rempli ma petite Micra de mes valises et cartons, et j’ai pris la route direction l’Angleterre !
Y avait-il des démarches particulières à faire/à prévoir pour ce pays ?
L’Angleterre faisant (encore !) partie de l’Union Européenne, je n’ai pas eu besoin de visa ou de permis de travail pour m’expatrier. J’ai eu par contre plusieurs démarches administratives à faire dans le cadre de mon contrat VIE, et pour pouvoir travailler en Angleterre, j’ai dû demander un National Insurance Number (comme un numéro de sécurité sociale). Ce n’est autre qu’un dossier à remplir.
Peux-tu nous dire ce qui t’a le plus « choqué(e) » / sauté aux yeux à ton arrivée dans ce pays ?
Mon plus grand choc à l’arrivée en Angleterre était la conduite à gauche ! Directement, en sortant de l’Eurotunnel, j’ai dû conduire à gauche pendant 3 heures pour rejoindre la ville où je travaillais. J’étais un peu perdue sans repères, mais heureusement tout s’est bien passé et je suis arrivée à bon port sans soucis !
Comment t’es-tu intégrée ? (tant niveau langue, que socialement)
J’avais un bon niveau d’anglais avant de partir en Angleterre, mais le pratiquer couramment et tous les jours, c’est vraiment différent. J’avais beaucoup de collègues venant du Nord de l’Angleterre avec un accent très prononcé et j’ai souvent dû les faire répéter. Ce sont d’ailleurs grâce à mes collègues que je me suis facilement intégré. On sortait beaucoup ensemble, et ils m’ont fait rencontrer leurs amis. Je me suis aussi inscrite à une salle de sport et des cours de danse. Parfait pour rencontrer du monde. J’ai également repris contact avec une amie anglaise qui était au lycée avec moi en France. Je suis allée la voir plusieurs fois chez elle et c’est elle qui m’a présentée mon Anglais !
Qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis que tu es expat’ ?
Je trouve que beaucoup de choses ont changé dans ma vie depuis que je suis expat. Mon rythme de vie est différent, mes activités aussi. Je me suis adaptée à la culture de mon pays d’adoption. J’ai énormément appris en m’expatriant et j’ai grandi ! Puis j’ai ouvert mon blog aussi suite à mon expatriation, et ça a beaucoup changé ma vie !
Qu’est-ce qui te manque le plus de ton pays d’origine ?
Ma famille et mes amis bien sûr. Le soleil, un peu. Le fromage beaucoup, et le rosé aussi (le rosé est vraiment pas bon en Angleterre !).
Te vois-tu revenir dans ton pays d’origine un jour ?
Je ne me vois pas du tout revenir en France dans les prochaines années. Si je rentre en France un jour, ce sera surement plus tard dans ma vie, peut-être pour ma retraite !
Qu’est-ce qu’il ne faut pas manquer dans ton pays d’adoption ?
– à manger – les fish&chips (tellement cliché mais j’adore ça !) et les chips au vinaigre
– à boire – le Pimm’s et le thé Earl grey of course !
– à voir – Londres bien sûr, mais aussi la campagne anglaise et la région des Cornouailles tout particulièrement
– à faire – prendre un afternoon tea traditionnel dans un château anglais, parcourir les parcs de Londres en Boris Bike, découvrir les marchés de Londres (Borough Market, Columbia road, Spitafields, etc.), et tellement d’autres, la liste est longue !
– à savoir – il ne pleut pas tant que ça en Angleterre, et ce sont souvent des averses plutôt que des journées ou la pluie ne cesse de tomber. Mais il faut toujours prendre un parapluie sur soi, au cas où !
Quels sont tes conseils pour ceux qui souhaitent s’expatrier de manière générale ou dans ton pays d’adoption ?
La peur de la solitude et de l’inconnu peut souvent freiner une expatriation. Alors mon principal conseil serait : l’inconnu a du bon, alors n’en ayez pas peur ! Il n’y a rien de plus excitant que de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, des nouvelles personnes.
Parfois, s’expatrier dans un pays proche de son pays d’origine est aussi une bonne idée pour commencer. On est plus à même de rentrer facilement si on a un petit coup de blues et on peut plus facilement être présent pour les moments importants de la vie de nos proches.
Dernier conseil – ne pas se laisser décourager par les formalités administratives. Les papiers, dossiers et autre peuvent être un fardeau, mais le jeu en vaut la chandelle.
Comment as-tu appréhendé la langue de ton pays d’adoption ?
J’avoue que j’ai eu la vie un peu facile du point de vue de la langue. J’ai appris l’Anglais a l’école et j’ai toujours eu des facilites avec les langues étrangères en général. J’ai d’ailleurs étudié l’anglais à l’université et en école de commerce tous nos cours étaient en anglais. Je partais donc avec un bon niveau d’anglais ce qui m’a beaucoup facilite les choses sur place. La langue, ça allait, ce sont les différents accents qui m’ont posé des problèmes au début.
T’y es-tu fait des amis ? Si oui comment, si non pourquoi ?
Oui, je me suis fait de très bons amis en Angleterre. Ce n’est pas facile au début, et il faut prendre sur soi et faire l’effort de rencontrer des gens. Etre dans le milieu du travail aide, car on sympathise d’abord avec les collègues, qui ensuite nous présentent d’autres personnes, etc. Faire du sport ou autre activités aide beaucoup pour faire des connaissance. Je me suis faite de très bonnes amies à mon cours de yoga et mon cours de ballet.
Tu as d’autres choses à rajouter ?
L’expatriation fait souvent peur, mais c’est vraiment une des meilleures choses qui me soient arrivées. Si je n’avais pas osé traverser la Manche, je n’aurais jamais rencontré mon Anglais et on ne serait pas sur le point de se marier ! Professionnellement aussi, ça a été une très bonne chose pour moi, pour me construire une carrière solide ! Alors, lancez-vous !
Derniers commentaires