Bertrand Cantat a dévoilé il y a plus d’un mois déjà son dernier projet musical appelé « Horizons » avec Pascal Humbert -avec qui il avait déjà collaboré par le passé-, sous le nom de groupe Détroit.
Dès le jour J j’ai acheté l’album, et depuis un mois j’ai eu le temps de l’écouter en boucle, comprendre ses paroles, me faire une idée du sens, et m’imprégner de l’atmosphère de l’album…
Bertrand Cantat n’avait pas chômé depuis sa libération, bien au contraire. Il avait collaboré avec Eiffel sur leur dernier album, et monté sur scène (avec eux d’ailleurs), et travaillé avec Shaka Ponk mais aussi Amadou & Mariam ainsi que Wajdi Mouawad. Mais on se demandait s’il (oserait ?) allait faire son grand retour, et si oui… comment ?
Dans l’interview exclusive qu’il avait donnée à Sud Ouest, il disait « Je ne m’étale pas mais je ne pouvais pas faire comme si de rien n’était« .
Cet album de presque 50 minutes lui permet de reprendre la parole, et Cantat se livre à coeur ouvert et déchiré sur ces années passées. Il aborde les sujets sensibles, les situations qui peuvent aussi bien être considérées comme de la provocation… Les confessions sont brutes et parfois brutales sur cette sombre réalité.
Il se confie, et nous parle de ses souvenirs dans « Droit dans le soleil » (« Tous les jours on retourne la scène Juste fauve au milieu de l’arène On ne renonce pas, on essaye, De regarder droit dans le soleil« ), mais aussi de la détention dans « Horizons » (« Le rythme carcéral passe par la tuyauterie, un dialogue de misère pour dire qu’on est encore en vie« ), et partage ses visions du passé (« Je sais qu’il faut se taire, Au loin le tonnerre gronde, Éradiqué du monde, Évincé de la Terre« ).
Il est clair qu’on ne peut pas écouter cet album sans penser au drame de Vilnius et à cette frissonnante réalité, comme il le dit si bien dans « Ma Muse » : « Les braises incandescentes sont encore sous la cendre froide« . Toutefois sur le plan purement musical, on ne peut pas lui reprocher son talent fou, et cet album signe le retour réussi de l’ex-leader de Noir Désir.
Sa plume est toujours aussi subtile, chaque mot est pesé avant d’être posé, ses mots précis, et le timbre toujours aussi mélancolique et poétique, la voix éraillée, on le reconnait sans peine. On retrouve l’artiste et poète avec beaucoup d’émotion.
Cantat, lui, se dit « heureux » de l’accueil du public pour son album, voyez par vous même dans cette interview vidéo :
Rencontre avec Bertrand Cantat et Pascal… par francebleu-sudouest
Et vous, que pensez-vous de cet album ? (musicalement parlant, bien sûr).
Je ne l’ai pas écouté…j’ai un peu de mal avec cet artiste ! Désolée ! Bises
Je l’ai peu écouté mais mon homme apprécie beaucoup!
J’ai croisé Bertrand Cantat il y a très longtemps de cela, du temps où il sortait avec une amie de fac , bien avant Kristina Rady … cela me fait toujours bizarre d’écouter sa musique et voir des interviews… alors que je l’assimile à mes années de facs , du temps ou il démarrait et on croisait les doigts pour que la carriére du groupe décolle.
Et même ces dernieres années, je sais qu’il habite pas loin d’amis dans un quartier de Bordeaux , qu’il se balade dans certaines petites salles de concerts … bref, il fait partie de mon univers, et de celui de pas mal de bordelais, mais autrement !
Wahou, je suis jalouse !
Ca doit être super d’avoir pu connaître ce groupe depuis leurs débuts, et avoir partagé (de près ou de loin) leur aventure. :)
J’aimerais bien le connaître autrement aussi^^ Boire une binouse avec Bertrand Cantat, wahou ! :)
Je suis en train de préparer mon billet sur l’album et j’ai pris mes places pour le concert de Detroit à Toulouse d’ici quelques mois ;)
Merci pour la vidéo, c’est intéressant!