Au tour de Nathalie de nous raconter son expatriation, elle vit depuis 2016 à Prague, en République Tchèque. Merci à toi :].
Prénom : Nathalie
Âge : 28 ans
Métier : RH dans une multinationale américaine
Blog
Expatriée en République Tchèque depuis février 2016
Comment était ta vie avant l’expatriation ?
Je menais une vie paisible chez mes parents. Après mon master, j’étais à la recherche d’un emploi en Belgique (sans grande motivation). Venant d’un petit village d’Ardenne situé loin de tout, les journées étaient assez longues et c’est donc à ce moment que j’ai commencé à écrire mon blog. En bref, ma vie était tranquille mais pas très excitante.
Qu’est-ce qui t’a amenée à t’expatrier ?
Pendant mes études, j’avais une envie folle de faire un Erasmus. Après mon Erasmus en Slovénie, j’avais une envie folle de vivre à nouveau à l’étranger. Une fois le diplôme et le permis de conduire en poche, j’ai commencé à rechercher du boulot à l’étranger. Il était tout naturel pour moi de quitter la Belgique à nouveau. Le deuxième CV envoyé était fructueux. Environ 1 mois après les interviews, je déménageais à Prague.
Depuis combien de temps vis-tu là et combien de temps comptes-tu rester ?
Comme la plupart des jeunes internationaux qui vivent dans la capitale Tchèque, j’avais l’idée d’y rester pour une durée déterminée. Comme la plupart d’entre nous, le plan n’a pas été respecté. Un an me semblait idéal pour vivre une expérience différente et ensuite m’envoler vers d’autres contrées. Finalement, même après 1 an de vie à Prague, je continuais à répondre « Je vais y rester encore 1 an… ». Cela fait maintenant 2 ans et 4 mois que j’y vis et j’ai abandonné l’idée d’avoir une date de fin. Je verrai ce que la vie a à m’offrir.
Comment se sont passés les préparatifs du déménagement ? Tu peux nous raconter ?
L’entreprise qui m’a embauchée voulait que je commence à y travailler 2 semaines après l’interview finale. J’ai négocié mon départ à 2 autres semaines plus tard. Cela me donnait plus de temps pour préparer mes valises, acheter les billets d’avion et surtout passer du temps avec la famille et les amis avant le grand départ. Le déménagement a été assez rapide et sans accroche. Je connaissais déjà 2 personnes à Prague. L’une d’elle m’a aidée à trouver un appartement et l’autre m’a hébergée pour les premiers jours.
Y avait-il des démarches particulières à faire/à prévoir pour ce pays ?
J’ai la chance d’avoir un passeport belge qui me permet de travailler en Europe. J’espère qu’il n’y avait pas d’autres démarches car je n’ai rien fait excepté l’inscription à la police locale.
Peux-tu nous dire ce qui t’a le plus « choqué(e) » / sauté aux yeux à ton arrivée dans ce pays ?
Le service client est proche de zéro dans la capitale. Après plusieurs années, j’ai découvert les bonnes adresses où les barmans, caissiers et serveurs sont sympas mais j’ai encore parfois de mauvaises surprises. La caissière qui hausse les épaules quand je lui dis qu’elle m’a fait payer de l’ail bien trop cher ou le caissier qui refuse que je paie car je n’ai pas la monnaie juste sont des petites déconvenues guère plaisantes.
De nombreux Tchèques n’aiment pas les étrangers. Malheureusement, cela semble être une tendance générale en Europe. Je n’aime pas le mot « expatrié » qui est utilisé pour les Européens vivant à l’étranger. En réalité, je suis une immigrée et je ne suis pas toujours la bienvenue ici.
Comment t’es-tu intégrée ? (tant niveau langue, que socialement)
En toute sincérité, je ne me suis pas réellement intégrée. Mes proches ici sont des internationaux comme moi. Je travaille principalement avec des étrangers et n’ai pas l’opportunité de rencontrer des Tchèques. Au début, le manque d’échanges avec la population était quelque chose qui me manquait. J’ai vite remarqué que même les Tchèques n’échangent pas beaucoup entre eux. Je n’ai donc pas de remords même si je reçois parfois des regards noirs de personnes âgées lorsqu’elles se rendent compte que je vis dans leur pays sans même parler leur langue (Femme tchèque : « How come you live in MY country and you don’t speak MY language ? » Moi : « Euhhhh »).
Ma motivation à apprendre le tchèque est quasiment inexistante. Je ne pensais pas vivre ici si longtemps. Je dois admettre que parler la langue locale serait un avantage. Pour l’instant, je connais les formes de politesse, les fruits et légumes et j’ai appris (à mes dépends) la différence entre crème fraîche et yogourt.
Qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis que tu es expat’ ?
Je mange moins de frites.
As-tu eu des inquiétudes, des moments de solitude ?
Des moments de solitude ? Oui. J’adore être seule, ça me pose donc rarement problème. Cependant, j’aimerais voir mes amies Belges plus souvent car les personnes qui m’entourent ici sont plutôt des connaissances. J’ai vu tous mes amis du début quitter la République Tchèque et je ne les ai pas « remplacés ». Je passe donc la majeure partie de mon temps avec mon copain. Il est merveilleux, ce n’est donc que du positif ! Pas d’inquiétude, je suis heureuse !
Quelles étaient tes peurs / envies / projets ?
Mon but était d’avoir des expériences professionnelles internationales. J’ai quitté mon premier boulot et je travaille désormais dans une entreprise où je suis plus heureuse. Donc pour l’instant, j’y reste ! De manière générale, je préfère prendre la vie comme elle vient et ne pas me poser trop de questions quant au futur ou au passé. Je n’ai donc pas de projets excepté de continuer à visiter mon pays d’accueil.
Qu’est-ce qui te manque le plus de ton pays d’origine ?
Les frites
Te vois-tu revenir dans ton pays d’origine un jour ?
Peut-être. J’espère être de ce monde encore au moins 60 ans. Cela me donne le temps de revenir en Belgique. Pour l’instant, j’y passe quelques jours 2 fois par an et cela me convient.
Qu’est-ce qu’il ne faut pas manquer dans ton pays d’adoption ?
– à manger : La soupe traditionnelle tchèque Kulajda dans un restaurant Pilsner.
– à boire : La bière évidemment et le vin blanc de Moravie
– à voir : Le pont Charles. Vous en avez déjà entendu parler ?
– à faire : Quitter Prague pour voir les merveilles dont la République Tchèque regorge.
– à savoir : Si les caissiers sont de mauvaise humeur et pas courtois, ne le prenez pas personnellement.
Quels sont tes conseils pour ceux qui souhaitent s’expatrier de manière générale ou dans ton pays d’adoption ?
Expatriez-vous. Si ça ne vous plaît pas, vous pourrez revenir là où vous étiez avant ou partir ailleurs. Au moins, vous aurez tenté l’expérience. Zéro regret !
Comment as-tu appréhendé la langue de ton pays d’adoption ?
Je ne l’ai toujours pas appréhendée. Notez qu’apprendre le Tchèque n’est pas mission impossible. Je vous souhaite tout de même bon courage.
T’y es-tu fait des amis ?
Oui mais ils sont tous partis. Je les ai principalement rencontrés au boulot. Idéalement, travaillez dans une entreprise où les gens sont sympas. Les journées seront moins longues et ça vous permettra de rencontrer leurs amis et les amis de leurs amis.
Tu as d’autres choses à rajouter ?
Soyez aimables avec les étrangers qui vous entourent. S’ils ne parlent pas la langue locale, excusez-les. Soyez sympas en général. La vie n’en sera que plus belle.
Encore merci pour cet article. Ce fut un plaisir de répondre à ces questions!
J’ai hâte d’en apprendre plus quant aux expériences d’autres expatriés.
Pour les lecteurs qui sont intéressés par Prague, n’hésitez pas à me contacter, je connais plutôt bien la ville!
Coucou , je suis allé à prague l’année passée en réalisation vacances.
J’en suis tombé amoureux.
Mon gros burn-out s’est atténuer pendant cette période.
Aïs voilà, la vie fait que je sépare de ma compagne bientôt .
Je suis reconnu invalide jusqu’à ma pension.
J’ai bientôt 50 ans et veux redevenir actif .
Je cherche une chambre à louer à prague et m’y intégrer en respectant les modalités locales.
Je me débrouille en anglais et j’ai ,m’a t’on dit à Prague, »une bonne tête « .
Peux-tu me donner quelques adresses , téléphones,ou filons pour un loyer de moins de 450 euros .
Merci.
Pascal