Continuons la série de témoignages d’expat’, et cette fois-ci c’est Miryam qui nous raconte son histoire d’expatriée. Un premier coup en Allemagne et désormais en Autriche. Merci à toi ! :]
Prénom : Miryam
Âge : 26 ans
Situation actuelle : Étudiante
Situation personnelle : Célibataire
Blog – Facebook – Twitter – Instagram
Expatriée en Allemagne (2015/2016) et en Autriche (2016/2017).
Comment était ta vie avant l’expatriation ?
Je vivais en région parisienne et dans le cadre de mes études j’ai emménagé à Lyon où j’ai fait une licence en Information-Communication.
Qu’est-ce qui t’a amené(e) à t’expatrier ?
Tout simplement l’envie d’ailleurs et par amour pour l’Allemagne. Mon rêve à toujours était de faire un séjour Erasmus en Allemagne. Et donc pour ma troisième année universitaire ça a pu se faire. Je suis donc partie à Mannheim pendant 1 an.
Pour l’Autriche, c’est simplement parce que je connaissais déjà tellement bien l’Allemagne, j’avais envie de voir autre chose. J’ai donc décidé de faire une année en tant qu’assistante de Français.
Depuis combien de temps vis-tu là et combien de temps comptes-tu rester ?
Pour le moment, je suis de retour en France pour quelques temps. Il faut que je termine mes études que je compte faire par correspondance avant de pouvoir repartir dés que possible.
L’expatriation était quelque chose que tu voulais tenter ?
Chez moi l’expatriation c’est de famille, je me considère moi-même comme une nomade. J’ai toujours besoin de bouger. Mes parents ont vécu au Maroc, où je suis née. J’ai toujours était baignée dans cet environnement. J’ai vécu dans 3 pays différents en 26 ans d’existence, ce qui est pas mal …
Comment se sont passés les préparatifs du déménagement ? Tu peux nous raconter ?
En Allemagne, il n’y avait pas beaucoup de choses à faire. Comme c’était dans le cadre d’Erasmus, les universités en France et en Allemagne se sont occupés de tout ce qui était administratif. J’avais juste à trouver où me loger à Mannheim. C’est ce qui fut le plus compliqué, dans la mesure où je ne connaissais pas du tout la ville mais ça a tout de même bien fonctionné.
Pour l’Autriche, c’était bien plus compliqué. J’ai dû tout faire moi-même : les démarches administratives, la recherche de logement etc … À distance c’était plus délicat et surtout quand on a aucune connaissance sur place et qu’on ne connaît pas la ville, Linz en l’occurrence.
Y avait-il des démarches particulières à faire/à prévoir pour ce pays ?
En Allemagne, à part l’Anmeldung (enregistrement) au service des citoyens à faire il n’y avait aucune démarche à faire. Et en Autriche c’était pareil, sauf qu’évidemment, le nom n’est pas le même.
En Autriche on part de Meldezettel à faire obligatoirement et si l’on reste plus de 3 mois, une autre démarche qui demande beaucoup de documents et de patience, l’«Anmeldebescheinigung für EWR-Bürger » qui est un document qui permet de s’enregistrer comme citoyen européen résidant en Autriche.
Peux-tu nous dire ce qui t’a le plus « choqué(e) » / sauté aux yeux à ton arrivée dans ce pays ?
En Allemagne, sans surprise rien car je connaissais très bien le pays. Mais ce qui m’a le plus impressionnée c’est l’université où j’ai fait mon Erasmus ainsi que l’environnement de travail où j’ai baigné.
En Autriche, c’est très clairement l’accent … Ils ont un accent qui est assez amusant. C’est parfois totalement incompréhensible, mais on s’y habitue très vite.
Comment t’es-tu intégrée ? (tant niveau langue, que socialement)
En Allemagne, c’était beaucoup plus facile étant donner qu’en cours c’est facile de rencontrer du monde. Je me suis fait beaucoup d’ami(e)s avec qui encore aujourd’hui, je garde le contact. Je n’ai eu aucun souci avec l’allemand puisque je le maîtrisé avant mon arrivée.
En Autriche, c’était peut-être un environnement plus « sérieux » puisque je partais pour travailler et non dans le cadre de mes études. J’ai tout même réussi à rencontrer des Autrichien(ne)s, puis j’avais d’excellentes relations avec mes collègues.
Qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis que tu es expat’ ?
Tout ! Ça m’a confirmé beaucoup de choses dont je doutais beaucoup. Ça m’a permis d’avoir confiance en moi et en même temps d’aller au delà de mes limites. Je sais maintenant, que la vie d’expat est vraiment faite pour moi. Je suis une nomade et ça le restera. L’année en Autriche, m’a surtout confirmé que je me sentais véritablement mieux en Allemagne et que c’était véritablement mon Heimat* (Terme allemand qui veut dire « chez soi » c’est aussi un concept philosophique)
As-tu eu des inquiétudes, des moments de solitude ?
En Allemagne, non pas vraiment, sauf peut-être avec ma colocataire qui était invivable …
En Autriche, beaucoup plus dans la mesure où je suis partie en Autriche en venant d’apprendre que ma mère était atteinte d’un cancer, ce fut très difficile de partir. C’était donc une année assez délicate à ce niveau là.
Quelles étaient tes peurs / envies / projets ?
En Allemagne, j’ai eu la chance de travailler lors du second semestre comme assistante de recherche à l’université au département des langues romanes grâce à un de mes enseignants, et j’ai donné des cours de Français dans un jardin d’enfants. C’était mes premières expériences professionnelles à l’étranger. J’avais parfois de peur, mais c’était deux excellentes expériences.
En Autriche, j’avais surtout peur de ne pas me faire comprendre par mes élèves, et qu’ils trouvent mes cours ennuyants. Mais finalement, ça s’est hyper passer. J’ai gardé avec eux un excellent contact. Les au revoirs ont même étaient très émouvants pour eux comme pour moi.
Qu’est-ce qui te manque le plus de ton pays d’origine ?
En France ? La cuisine de ma mère, et certains produits.
Te vois-tu revenir dans ton pays d’origine un jour ?
Je suis en France depuis 2 mois, et c’est déjà assez difficile, mais très clairement je n’espère qu’une chose partir. Mais honnêtement, je ne me vois pas du tout revenir.
Qu’est-ce qu’il ne faut pas manquer dans ton pays d’adoption ?
– à manger :
En Allemagne : de la Currywurst, mais surtout des spécialités du Bade-Wurtemberg.
En Autriche : de la Schnitzel et moins connu mais c’est mon plat autrichien préféré, le Backhendl mit Kartoffelsalat (du poulet frit avec de la salade de pommes de terre) mais aussi les pâtisseries comme la Sachertorte ou encore la Linzertorte.
– à boire
Dans les deux, de la bière évidemment. Mais aussi le vin. La région de Mannheim est réputée pour ses vignes, on produit là bas un excellent vin. Et pareil en Autriche, du côté de la Styrie et de la Basse-Autriche avec un excellent vin blanc.
– à voir
En Allemagne : Énormément de choses que je ne pourrais pas lister ici, mais évidemment sa capitale, Hambourg, le nord de l’Allemagne du côté de la Mer du Nord et de la Baltique par exemple, c’est ma région préférée.
En Autriche : le Salzkammergut pas loin de là où je vivais, c’est la région des lacs. Une région extraordinairement belle et très bien préservée.
– à faire
Dans les deux cas : profiter et découvrir des paysages tous plus beaux les uns que les autres.
– à savoir
On ne parle pas le même allemand en Autriche qu’en Allemagne …
Quels sont tes conseils pour ceux qui souhaitent s’expatrier de manière générale ou dans ton pays d’adoption ?
Vivre son expérience de l’expatriation comme on veut, sans se mettre de pression. Essayer de se rapprocher de la population locale, ça aide beaucoup pour s’intégrer. Maitriser la langue du pays d’accueil, croyez-moi ça vous aidera beaucoup. Pas mal de personnes se disent que l’anglais suffit, mais malheureusement c’est de plus en plus c’est le contraire.
T’y es-tu fait des amis ?
Oui, j’ai la plupart de mes ami(e)s en Allemagne, un peu éparpiller dans les quatre coins du pays. Et quelques-uns en Autriche également. Je reviens à l’allemand, mais le maîtrisé un minimum aide beaucoup à rencontrer des allemand(e)s ou des autrichien(e)s, de plus ce sont des personnes qui sont très curieuses et supers contentes de rencontrer des Français. Je sais que je me suis fait des ami(e)s vraiment sincères et que ce sont des amitiés très solides.
Trop de souvenirs de mon Erasmus en Allemagne !!
J’avais clairement été choquée par le rayon « saucisses en conserve » au supermarché. C’était tellement agréable pour moi de vivre dans un cadre de gens à l’heure et sans surprise côté organisation, c’est reposant !!
Merci pour ce nouveau portrait :)
Alix
http://a-tire-d-elle.blogspot.com