J’ai toujours aimé les Châteaux de la Loire, ayant de la famille dans les environs (à Montlouis sur Loire) enfant j’ai passé de nombreux étés dans les environs. J’ai beaucoup de souvenirs de ces châteaux, de ces chemins, des « oh » et des « han » que j’ai pu émettre en voyant ces bijoux d’architecture. Du coup avec le Chéri, nous nous sommes octroyé un petit week-end dans les environs d’Amboise pour (re)découvrir -en autres- le château de Chenonceau.

Arrivés sur le parking (1), nous avons décidé de ne pas foncer vers le château directement, mais de découvrir le bois l’entourant.

Voici un plan de la propriété:

Plan du domaine de Chenonceau

Nous sommes allés directement au labyrinthe italien (15) installé là à la demande de Catherine de Médicis. Nous nous sommes frayé un chemin jusqu’au centre où il y avait un joli petit bosquet.

De là, nous avons rejoins le jardin de Diane de Poitiers (4), avec son jet d’origine au centre.

Nous avons continué de longer le Cher jusqu’au château (3) qu’on admirait tout du long.

Direction l’avant-cour avec son joli puits, et la Tour des Marques (2), ancien Donjon qu’on ne pouvait malheureusement pas visiter.

Là nous avons rejoint le jardin de Catherine de Médicis (6), très raffiné également avec ses allées, son bassin…

…et ses jolis rosiers.

Avant de commencer la visite de l’intérieur du Château nous avons fait une petite balade en barque sur le Cher. Je ne me rappelais pas du tout qu’on pouvait le faire la dernière fois que j’étais venue. C’était très agréable de se balader sur l’eau, de passer sous le pont du château.

Puis nous avons commencé à découvrir l’intérieur du château, apercevoir un peu la vie d’antan, les décorations des pièces, les espaces de chacun. C’était très intéressant et étonnant aussi.

Je ne vais pas vous faire une visite guidée, mais voici quelques photographies, des belles cheminées de style Renaissance qu’on a pu découvrir.

Ce que j’aime découvrir ce sont les espaces de ceux qui agissent en coulisses, les espaces des domestiques. Nous avons pu voir les cuisines situées au sous-sol du Château.

Il me semble important de rappeler un peu l’histoire de ce lieu. Il a toujours appartenu à des femmes, et pas n’importe lesquelles : Katherine Briçonnet, Diane de Poitiers, Catherine de Médicis, Louise de Lorraine, Louise Dupin, Madame Pelouze. Toutes ont tour à tour construit, embelli, administré, conservé, sauvegardé ce château. D’où son surnom du « château des Dames ».

Pour résumer :

– Katherine Briçonnet est la femme de Thomas Bohier -secrétaire général des finances du Roi François 1er- qui a fait construire le château sur le domaine d’un ancien moulin fortifié (de la famille Marques). Elle s’est occupée de gérer le suivi des travaux.

– Le domaine est ensuite confisqué en 1535 et sera offert à Diane de Poitiers, la maîtresse du Roi Henri 2. Elle fit alors construire un pont qui relie le château à l’autre côté de la rive.

– A la mort d’Henri 2, sa femme Catherine de Médicis devenue alors Reine régente récupère le château (en réalité elle échange le château de Chenonceau contre le château de Chaumont) et entreprend des travaux pour faire construire les 2 galeries au-dessus du pont.

– Louise de Lorraine hérite du Château à la mort de son mari le Roi Henri 3 en 1589. Très éprise de lui, elle fait du lieu un espace de recueillement pour son défunt mari. Le blanc étant la couleur du deuil royal, elle devient la « Dame Blanche de Chenonceau ».

– Louise Dupin rachète ce château en 1733 (je vous passe les détails compliqués de l’histoire du château entre 1589 et 1733). Elle tient des salons d’esprit auxquels participent Rousseau, Montesquieu, Voltaire, Buffon pour ne citer qu’eux. Elle et son mari entreprennent de grnades rénovations et réparations du château : toitures, re décoration, nettoyage des douves, jardins retravaillés.

– Le petit-neveu hérite de la demeure et la remet en vente en 1864, la Marguerite Wilson qui devient Marguerite Pelouze (mariage puis divorce de son époux Eugène Pelouze). Elle y entreprend la restauration du château et y fait de nombreux travaux et nouveaux aménagements.

Et puis il y a deux galeries superposées. Celle du dessous regorge de tableaux, de sculptures, d’oeuvres artistiques magnifiques. Et celle du dessus servait de salle de bal sous Catherine de Médicis. Une vraie merveille !

Et encore, on n’a pas eu le temps de tout voir : les écuries, le potager, le logis… la tombe de Louise de Lorraine. Mais c’était déjà une très belle visite !

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